Face à la situation sécuritaire du pays, face au marasme économique et à l’apathie des responsables politiques, face à la nouvelle prorogation du mandat des députés, l’heure n’est plus aux demi-mesures et aux petits calculs. Comme l’a rappelé l’opposant Aliou Boubacar Diallo, faute d’être capable d’organiser des élections, le président IBK doit œuvrer à la mise en place d’une nouvelle chambre parlementaire sur la base des résultats de la dernière présidentielle.
Aliou Boubacar Diallo, qui a rassemblé près de 9 % des électeurs lors du dernier scrutin présidentiel, défend depuis de nombreux mois l’organisation d’un dialogue national entre pouvoir et opposition pour trouver des solutions de compromis aux grands défis auxquels est confronté le Mali. Travailler en forçant les maliens à accepter la légitimité d’une Assemblée élue en 2013 « est injuste pour commencer un dialogue inclusif ».
Selon lui, « toute autre base qu’on voudrait donner à ce dialogue, sans tenir compte des nouvelles forces politiques qui ont émergé lors des dernières élections, c’est vouer ce dialogue inclusif à l’échec ».